29 juillet 2011

Retour de voyage

Cinquième jour du Voyage d'Eole.
Aujourd'hui, après avoir très bien dormi jusqu'à 8h30, nous allons tranquillement déjeuner avant d'appeler un taxi pour retourner à l'aérodrome vers 10h. Surprise, celui-ci sera deux fois moins cher que celui d'hier pour le même trajet ! Arrivés sur place, nous découvrons un aéroclub très convivial où je suis invité à me servir de l'ordinateur et de l'imprimante à volonté pour constituer mon dossier de vol. Pas de problèmes concernant les NOTAM mais la météo est encore "crapoteuse" selon un instructeur local.
Cependant, MétéoFrance annonce un temps magnifique d'ici une heure ou deux, nous pouvons donc attendre que la brume se lève et que le soleil resplendisse partout sur notre trajet. Je bavarde donc un peu avec un jeune de l'aéroclub qui m'explique qu'ils possèdent 2 DR400 160cv et 2 DR400 180cv ainsi qu'un PA28 Arrow. Le club est très dynamique avec 60 élèves, ce qui implique qu'ils aient dû embaucher un autre instructeur. Pendant ce temps, le Pilatus d'hier met en route avec un bruit de turbine très caractéristique ( aigu ). Je sors donc pour l'observer. Après quelques secondes, il s'avance jusqu'au taxiway où il stoppe pour prendre des parachutistes. Nous le regardons décoller jusqu'à le perdre de vue.
La brume se lève d'après mon Iphone, ce qui signifie qu'il faut commencer à préparer l'avion. Visite prévole habituelle suivie du retrait des cales et de l'estimation de carburant dans les réservoirs. Il doit en rester environ la moitié, ce qui représente 4h d'autonomie pour 3h de vol maximum aujourd'hui. Je vais ensuite chercher mes passagères et nous embarquons après avoir salué et remercié les membres de l'aéroclub pour leur accueil. Les parachutistes ont tout juste atterri lorsque nous démarrons. Nous décollons finalement à 12h32 en direction du Touquet où nous visiterons et mangerons. Décollage piste 25 vers la mer puis virage à droite direction le Nord en espérant apercevoir Jersey. Nous ne ferons que distinguer vaguement les côtes des îles anglo-normandes avant de partir pour Sainte-Mère l'église. Nous y apercevons là-bas le fameux parachute blanc, souvenir du pilote accroché à l'église à la fin de la seconde guerre mondiale. Puis nous nous dirigeons vers les plages de débarquement.
Nous arrivons sur Utah Beach que nous survolons côté mer. Ensuite nous volons vers Omaha Beach où nous apercevons un cimetière américain immense non loin de la côte. Nous passons au Nord de Bayeux, Caen, Ouistreham et passons à la verticale de Deauville avec qui nous étions en contact depuis Utah Beach pour le survol côtier. Première difficulté météo puisque la visibilité baisse rapidement tout en laissant apparaître quelques nuages épars plus bas. Cependant, Deauville nous confirme que ce phénomène est très ponctuel, ce que nous constatons par la disparition totale des nuages bas en quelques secondes. Après avoir reçu l'autorisation de survol, nous passons à proximité des ponts de Normandie et de Tancarville.
Nous contactons ensuite Le Havre pour nous diriger vers Etretat, magnifique vue du côté mer, puis Fécamp, Yport, Dieppe.
Vient ensuite le splendide survol de la Baie de Somme à 1500ft ( 500m ) où nous tentons, en vain, d'apercevoir des phoques, avant de survoler Berck connue pour ses cerfs-volants.
Nous atterrissons finalement au Touquet à 14h55 avec un fort vent presque dans l'axe de la piste ( 15kt ou 30km/h ). Nous stationnons au milieu d'une foule d'avions de toutes tailles ( de l'ULM au jet d'affaire ). Nous marchons ensuite vers le terminal, véritable aérogare internationale puisque beaucoup de pilotes arrivant sont anglais. Accueillis dans un hall assez grand, nous découvrons un magasin d'articles aéronautiques, une salle de briefing très belle pour les pilotes et des réceptionnistes qui en plus de faire payer la taxe, peuvent vous louer des vélos avec cadenas ( 4€/h ), vous appeler un taxi, réserver un hôtel ou un restaurant et même jouer le rôle d'un office de tourisme !
Petit "plus", ils offrent l'apéro ( sans alcool pour les pilotes et kir pour les passagers ) à la Taverne Royale du Touquet !
Un autre avantage est la navette électrique municipale, gratuite, qui vous permet d'aller au centre-ville très facilement : il y en a une par demi-heure jusqu'à 18h.
Après le déjeuner ( à 16h... ), nous partons à pied pour le front de mer que nous parcourons un peu avant de retourner voir quelques boutiques dans la grande rue.
Nous revenons vers l'aéroport avec la navette électrique et, après avoir écrit quelques cartes postales et préparer le dossier de vol dans la salle de briefing, nous remontons dans l'avion pour le dernier trajet de ce voyage.
Décollage à 18h41 du Touquet -où le contrôleur plaisante sur la météo quelque peu automnale des derniers jours- face à la mer et virage à droite direction le Cap Gris-Nez et son phare. La météo se dégrade à nouveau et je décide de ne pas survoler Calais et de virer après avoir observé l'entrée du Tunnel sous la Manche. Peu après, nous survolons la Coupole de Saint-Omer, souvenir de béton de la guerre où les Allemands fabriquaient les fusées V1 et V2. Le dôme est assez impressionnant vu d'avion !
Puis vient le moment de rentrer à Merville. Arrivé proche d'Hazebrouck, à 10 minutes de l'aérodrome, une trouée dans les nuages me donne une idée. Je demande alors l'autorisation à Merville de monter au dessus de la couche de nuages grâce à cette trouée, qui m'est aussitôt délivrée. Nous avons donc la chance de voir la bande de nuages qui nous "menaçait" quelques dizaines de minutes plus tôt vu d'au-dessus. Le spectacle que nous découvrons est magique !
Nous redescendons et atterrissons à Merville à 19h35. Fin du voyage, nous déchargeons l'avion et le rangeons dans le hangar avant de remplir les papiers officiels et de remettre les clés sur le tableau de l'aéroclub.
Au final, nous avons volé, durant ces 5 jours, 643 minutes, nous avons parcouru plus de 2000 km, avons atterri 7 fois, refait 3 fois le plein de kérosène, admiré plusieurs types de paysages très différents ( surtout entre l'Est de la France et la Bretagne ) et pris quelques 289 photos et 33 vidéos ( dont vous pouvez consulter certaines sur ce site ).

Merci à tous ceux qui nous ont aidés avant et pendant notre voyage ( qui se reconnaitront ), à Mme Chuin qui nous loge ce soir, merci à mes passagères pour leur bonne humeur, à vous de me lire... et à la météo de n'avoir pas toujours été mauvaise !

28 juillet 2011

Bretagne

Quatrième jour du Voyage d'Eole.
Lever en douceur vers 10h, accompagné de doux rayons de soleil. Nous petit-déjeunons entre amis puis je commence à préparer le vol de l'après-midi. Nous mangeons vers 14h au bord de la piscine au bleu comparable au ciel. Heureux de retrouver un ciel digne de l'été, j'invite Marion et Julie à venir découvrir leur maison et les environs vu d'avion, invitation très vite acceptée. Nous partons donc pour l'aérodrome vers 15h30 et y arrivons un quart d'heure plus tard. Je présente rapidement ce lieu qu'elles ne connaissent pas puis nous allons vers l'avion. Je leur propose de prendre quelques photos de l'avion pendant que je le prépare ( prévol et rapide étude du vol local ). Elles s'exécutent avec joie en mitraillant l'avion sous tous ses angles !
Puis nous embarquons et je leur explique rapidement les quelques consignes de sécurité et pratique : la ceinture de sécurité, l'utilisation du casque et le dialogue dans l'avion notamment ( qui entend quoi dans l'avion et dans la Tour ).



Nous décollons à 16h10 de la piste 29 de La Baule, survolons Escoublac et la côte ensoleillée puis nous nous rendons vers leur maison que j'avais pris soin de symboliser sur ma carte et d'observer via GoogleMaps. Par chance, leur mère a sorti un parasol orange vif proche de la piscine nous permettant de repérer la maison pourtant bien cachée dans les arbres. Deux petits tours durant lesquels les appareils photos arrosent la maison sur 360° et nous repartons voir Guérande et les marais salants. Nous revenons sur l'aéroport après 20 minutes de vol. Je stationne à côté des pompes à kérosène après accord de l'agent responsable, celui-ci n'étant pas habitué à voir des avions diesels.

Ma mère profite d'un moment pour aller prendre en photo un Blériot XII garé sous un hangars...


Après être allés chercher les bagages dans la voiture, nous nous séparons et je ré-embarque ma mère et son amie. Nous partons à 17h23 pour Granville. Nous volons d'abord plein Nord pour rejoindre une autoroute servant à cheminer vers le Golfe du Morbihan que nous atteignons après être passés au Sud de Vannes. Nous observons non loin de là la presqu'île de Quiberon et Belle-île avant de reprendre notre route vers le Nord en direction de Ploermel et de Dinan.


Ensuite, cap sur le Mont Saint-Michel où je ralentis vers 80kt ( 170km/h ) pour son survol à 1200m d'altitude ( site classé donc survol bas interdit ). Nous nous dirigeons alors vers Granville en suivant la côte. Arrivés à la verticale, le vent étant tombé, je choisis d'atterrir piste 07 dont la finale s'effectue au dessus de la mer. Finale splendide au dessus des flots bleus éclairés par un soleil commençant à se coucher.
Nous stationnons sur le parking en herbe de Granville et débarquons les bagages pour la nuit. Ha, on a oublié l'hôtel ! Et où allons-nous manger ce soir ? D'après moi, la ville est à environ 7km de l'aérodrome mais d'après mes fiches nous pouvons trouver plusieurs hôtels à moins de 2 km. Je décide d'aller voir en dehors des barrières de l'aérodrome si quelqu'un pourra nous renseigner. Je découvre juste en sortant un restaurant antillais et vais voir l'intérieur. Le patron me demande s'il peut m'aider et après m'être expliqué, il me propose de manger chez lui pendant qu'il réservera un hôtel chez un ami et un taxi avec une autre. Nous dînons donc sur place après avoir observé un Pilatus démarrer son imposant moteur ( avion à turbine utilisé pour larguer des parachutistes ). En attendant le taxi, petit cours sur la météo qui est agrémenté d'illustrations en direct grâce à la grande variété de types de nuages présents dans le ciel ce soir. Nous dormirons donc à Granville, à l'hôtel La Marmotte où on espère y dormir... comme des marmottes !


Demain sera le dernier jour du voyage et, si tout se passe bien, le point d'orgue d'une aventure passionnante !

27 juillet 2011

Déviation cause météo

Troisième jour du Voyage d'Eole.
Aujourd'hui, nous devions décoller à 9h environ... Et tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait en aviation.
Nous nous sommes donc levés à l'heure ( 7h ), avons déjeuné rapidement et nous sommes dirigés vers l'aérodrome de Verdun avec le même taxi. Tout se passe bien jusque là, les météos des aéroports de la région indiquant des nuages élevés et une visibilité acceptable. Pendant que je prépare l'avion, un pilote privé local sort son ULM de son hangar, démarre et décolle. Je l'observe... et le perd dans les nuages à peine 5 secondes après ! Oups ! Je l'entends qui tourne et reviens vers la piste mais il se présente beaucoup trop loin et exécute une manoeuvre de dernière minute pour atterrir sur la piste en herbe. Lorsqu'il s'arrête au parking, je vais le questionner. Les nuages sont à 200ft à peine ( 60m ) et il n'a pu revenir que grâce aux moutons. Moutons ? Ha oui, un homme arrive effectivement en voiture avec ses moutons... apparemment un habitué. Après discussion, il existe une convention entre l'aérodrome et les moutons pour que ces derniers tondent la pelouse 8h par jour pendant les 6 mois de l'été. Seul point noir, rien n'est signalé sur les cartes...
Pendant que nous échangeons, un hélicoptère de l'armée arrive, prend la même trajectoire que l'ULM ( ce qui me laisse penser qu'il était aussi perdu ) et continue bruyamment son chemin. Selon le pilote local, pas d'éclaircie à attendre ce matin. Nous nous quittons donc et je retourne annoncer la (mauvaise) nouvelle à mes passagères. Heureusement, nous découvrons que le restaurant de l'aérodrome est en fait ouvert et nous mettons au chaud à l'intérieur, accueillis par un patron très sympathique.


Vers midi, j'appelle un prévisionniste météo à Strasbourg qui me confirme mes craintes : des orages sont prévus à l'Est d'une ligne Thionville-Lunéville et entre Verdun et Clermont-Ferrand. Il nous propose une alternative, celle de partir vers l'Ouest. Nous nous concertons rapidement et décidons de tenter notre chance plutôt que de rester inactifs sans savoir quand nous pourrions repartir. Je prépare donc une navigation vers Châlons-Vatry mais la prolonge finalement vers Troyes.

Nous décollons donc à 13h25 de Verdun sous le regard intrigué des clients du restaurant. Après 51 minutes d'un vol un peu turbulent, nous atterrissons à Troyes escortés par des planeurs. Accueil très convivial des sapeurs-pompiers de l'aéroport ( qui s'en occupent plutôt bien ). Nous refaisons le plein de l'avion et allons le stationner juste devant un Cessna Citation ( un jet d'affaire luxueux ). Puis nous cherchons un restaurant et nous "posons" au Novotel de l'aéroport qui subissait une panne électrique totale ! Après nous avoir servi des sandwiches froids et des jus de fruits, l'électricité revient ce qui nous permet de compléter notre repas par des cafés et mon chocolat chaud.

Vers 16h, nous consultons les derniers relevés météo qui confirment les orages sur la Chaîne des Puys. Nous irons donc directement vers La Baule où il faut prévenir très vite les amis chez qui nous devons nous rendre. Saluons maintenant les sapeurs-pompiers de Troyes pour leur aide puisqu'ils m'ont guidé pour la préparation de mon vol. Première visite au centre MétéoFrance situé sur l'aéroport qui m'imprime mon dossier météo avec toutes les explications auxquelles je pouvais rêver. Seconde visite au bureau de préparation des vols, une place très calme pour déplier mes cartes ( il me fallait utiliser 2 cartes de France : la Nord-Est et la Nord-Ouest sans compter celle de croisière Nord ) et préparer mon log de navigation. Troisième visite au bureau des sapeurs-pompiers qui m'invitent à imprimer gracieusement mes NOTAM. ( informations diverses pour les navigants, obligatoires à lire avant chaque vol )

18h. Après un bref échange téléphonique avec un ami qui participe au Tour Aérien des Jeunes Pilotes, nous assistons à la mise en route et au décollage du Cessna Citation.
Puis vient notre tour. Nous décollons pour La Baule à 18h37 et notre heure estimée d'arrivée est à 21h12. Après un vol très calme, toujours en contact radio avec des Services d'Information de Vol et un détour vers la ville natale d'une de mes passagères, nous survolons Tours puis notre maison à 20h17 et atterrissons finalement à 21h25 après 2h48 de vol. Nous sommes passés par Montargis, Gien, Orléans, Blois, Romorantin, Amboise, Tours, Angers et nous avons rapidement admiré le pont de Saint-Nazaire.


Heureuse surprise, Dany l'amie de ma mère ( qui s'appelle aussi Dany... ) nous attend à l'aérodrome !
Les amis nous accueillent chez eux avec repas barbecue excellent, je monte me coucher dès maintenant ( 2h du matin ) pour repartir demain en milieu d'après-midi. Trajet et occupations à décider... plus tard !

26 juillet 2011

Journée à Verdun

Deuxième jour du Voyage d'Eole.
10h : Aujourd'hui, pas de chance, la météo n'est pas au rendez-vous et c'est à Verdun que nous passerons la journée. Nous allons essayer de visiter en attendant l'orage passer. Le centre ville, le mémorial et des forts, voilà le programme. A priori, demain sera meilleur et ce sera finalement l'aéroport de Clermont-Ferrand où nous irons pour refaire le plein de kérosène puis survoler de la Chaîne des Puys l'après-midi. L'Hôtel y sera probablement plus accessible que celui de Verdun !















18h : La capitale mondiale de la paix avec deux offices du Tourisme en guerre, c'est le résumé de cet après-midi très culturel. Après avoir été aiguillés vers la Citadelle Souterraine de Verdun et sa visite en "nacelle" automatisée, nous avons opté pour une découverte de la ville en petit train. Ce fut néanmoins intéressant bien que nous souhaitions nous rendre sur les champs de bataille historiques ( fort de Vaux, Ossuaire de Douaumont et mémorial de Verdun ). Ce qui n'a pas été possible : on nous a affirmé à l'Office du Tourisme qu'aucun bus n'y allait aujourd'hui; information contredite par la Maison du Tourisme mais trop tard...
Ce soir nous pensons aller manger à la Pataterie, enseigne que nous connaissons pour sa qualité à Tours.
Après quelques hésitations suivies de vérifications de la météo, nous partirons normalement demain matin pour Clermont-Ferrand où nous serons attendus par des adhérents de l'aéroclub joints par téléphone ( la taxe d'atterrissage est moins chère si on la paie à l'aéroclub plutôt qu'à l'aéroport ). Lever à 7h, départ de l'hôtel à 8h15 et décollage prévu pour 9h. Durée de vol prévue 2h24.

25 juillet 2011

Merville-Verdun

Premier jour du Voyage d'Eole.
Après une matinée peu glorieuse passée à attendre une éclaircie, nous avons donné notre "top départ" à 11h30. Préparation de l'avion et chargement des bagages qu'il a fallu re-trier car nous en avions trop prévu. Puis vint la vérification des documents officiels et le trajet pour mettre un peu de kérosène. Justement dosé pour ne pas dépasser les limites de poids et de centrage de l'avion, nous sommes prêts à partir à 13h !





Décollage à 13h30 exactement, montée à 2000ft ( 650m ) et cap vers Valenciennes. Nous volons ensuite vers Charleville en contact radio avec Paris. Passage proche de la citadelle de Montmédy et virage autour pour prendre un cap plein Sud direction Verdun. Nous apercevons l'Ossuaire de Douaumont ainsi que quelques forts sur notre droite dans une forêt.



Arrivée à 15h01 à l'aérodrome de Verdun où nous constatons qu'aujourd'hui la plupart des pilotes ont choisi de ne pas venir voler, tout comme à Valenciennes et Charleville où le silence radio régnait.
Petit pique-nique sur des tables du restaurant de l'aérodrome ( désert lui aussi ) qui est seulement interrompu par un pilote néerlandais en CAP10 qui cherche à mettre de l'essence sans succès. Après l'avoir dirigé vers Nancy LFSN, nous décidons de tenter le chemin jusqu'à Verdun à pied. Après 3km bien vallonnés, nous appellons un taxi qui nous emmène en dix minutes vers la ville où nous avons réservé un Etap Hôtel. Nous irons manger dans quelques minutes dans un RestauMarché.
La journée de demain s'annonce mitigée car MétéoFrance prévoit des pluies toute la journée. Nous espérons quelques éclaircies, sinon nous ferons soit des sauts de puce entre deux aérodromes soit la visite Verdun plus en détail en attendant.

23 juillet 2011

J-2

J-2 avant le début du Voyage d'Eole...
Ca se prépare dans les coulisses. Les bagages sont listés, les voitures pour se rendre dans le Nord sont lavées et le dossier de vol bien avancé. J'ai imprimé aujourd'hui les cartes ( VAC ) des terrains où nous allons nous poser et ceux que nous pourrions utiliser en cas de soucis météo. Les logs de nav' aussi sont prêts. Pour ceux qui ignorent ce que sont les "logs", il s'agit d'une feuille A4 où l'on inscrit toutes les données d'un vol. Par exemple pour relier Merville à Verdun, il faut calculer le temps de vol, dont le temps de montée, de descente, les consommations d'essences,etc... Il faut également prendre des repères en fonction de la carte de telle sorte que la navigation se fasse à vue, en notant des temps entre deux repères, des distances et des caps. En plus de ces informations, je remplirai certaines cases en vol : au dessus de chaque repère l'heure réelle de passage, une estimation du carburant restant, les dernières informations de météo et de traffic dans les environs et à destination. Bref, un travail qui demande de l'attention régulièrement et qu'il faut planifier pour ne rien rater.
Pour l'instant, la météo indique qu'il fera plus ou moins beau quatre jours sur cinq avec une journée inquiétante mercredi ( forte pluie ).
Afin de raconter mon aventure, je publierai régulièrement de petits messages ici via mon Iphone.
A bientôt !

22 juillet 2011

Le Projet

 Voici la présentation de mon projet de l'été que je réaliserai du 24 au 29 juillet. Il s'agit d'un voyage à travers la moitié Nord de la France, depuis Merville jusqu'au Massif Central en passant par Verdun et en revenant par la Bretagne et la Normandie. A chaque escale nous visiterons à terre les sites historiques et nous ferons un peu de marche avant de reprendre l'avion pour prendre quelques clichés aériens. Tous les soirs, nous dormirons dans des petits hôtels ( ou sous une tente s'il n'y a plus de place ) situés souvent à 1 ou 2 kilomètres de l'aérodrome. Souhaitons juste pour l'instant que la météo soit suffisamment clémente !
Aventure à suivre sur Les Voyages d'Eole !

20 juillet 2011

Caraïbes

Vous ai-je raconté comment j'ai attrapé ce virus pour l'aviation ?
Bon, en fait, il y a deux versions. Elles ne sont pas opposées mais plutôt complémentaires.
La première est sous la forme d'un divertissement d'enfant et n'échappant pas à la règle je jouais comme beaucoup aux lego vers 6-8ans, playmobils vers 8-10 ans, et à l'ordinateur par la suite. Or, sur l'ordinateur, un de mes premiers jeux fut Flight Simulator, dans l'une de ses premières versions. Vous vous souvenez ? La version où on commence directement sur la piste dans un boeing 747 très simplifié et où on peut lire en bas à gauche de l'écran en rouge "pour desserrer les freins, appuyez sur ";" " !
Je me rappelle y avoir passé plusieurs heures à tenter vainement d'atterrir. Mais j'avais aussi la chance d'habiter sous un cheminement utilisé par la Base 705 de Tours, spécialisée dans le pilotage d'Alphajets qui passaient souvent juste au dessus de la maison familiale à basse altitude. J'ai donc accumulé pendant des années des images d'avions que j'aimais regarder lorsqu'on mangeait dehors l'été.
Et puis il y a les vacances. Nous sommes partis deux fois en Martinique, avec la compagnie Corsair et ses 747 où l'on pouvait encore à l'époque demander à aller voir le cockpit sans qu'on nous réponde que nous menacions la sécurité.



Tout cela mis ensemble, cela fait que lorsqu'à 15 ans, lorsque pour un Noël que nous faisions - en Guadeloupe cette fois-ci - ma mère me proposa de m'offrir un vol d'initiation à la place d'un simple jeu d'ordinateur, je bondis sur l'occasion !
C'est ainsi que je fis mon tout premier vol en tant que pilote sur un Cessna 152 ( 2 places et une banquette à l'arrière ) à l'aéroclub de Saint François avec comme instructeur un ancien tourangeau. Bien que très simple, cette première leçon me parut assez longue et le maintient d'un avion en ligne droite et à altitude constante n'était pas encore tout à fait acquis ( mais presque ). L'atterrissage fut une expérience inoubliable même si je ne faisais qu'accompagner les mouvements de l'instructeur. Ce vol me marqua et ma mère me permit de recommencer à voler une autre fois avant de quitter les Caraïbes.


Quelques années et brevets aéronautiques plus tard, profitant d'une escale en Guadeloupe pendant des vacances dans les îles avec ma mère, nous louâmes une voiture et partîmes en "pélerinage" vers le lieu de mes débuts. De retour à Saint François, rien n'a changé. L'avion sur lequel j'ai fait mon premier vol est encore là. Manque de chance, l'instructeur est en vacances, et j'apprends que je ne pourrai pas le voir. Nous laissons donc un message expliquant rapidement mon parcours depuis mon vol d'initiation et profitons de la présence d'un pilote local pour demander à faire un tour. Nous avons de la chance, il est également instructeur et me permet de voler en tant que commandant sur un Cessna 172 tout neuf avec lui en place droite. Nous réalisons donc un tour de Grande Terre, ce qui représente une moitié de l'île Papillon. Les paysages sont encore plus beaux que dans mes souvenirs. Ils se partagent en deux couleurs : le vert de la végétation tropicale et le bleu profond de la Mer des Caraïbes, de l'Océan Atlantique, et du ciel sans nuages. Nous volons un peu plus d'une heure au dessus de ce paradis tropical avant de nous poser et de repartir le sourire encore sur les lèvres.

Je garde toujours une place spéciale dans mes souvenirs pour cet endroit magique où j'ai découvert ma passion, où elle est devenue réalité. Plus tard, j'ai entrevue la possibilité d'en faire mon métier, mais ça, c'est une autre histoire !

19 juillet 2011

Merville-Tours

En formation de pilote de ligne dans le Ch'Nord, il m'est arrivé de penser rentrer chez moi en avion, mais jamais bien sérieusement.
La dernière semaine de cours du mois de mars, qui finissait d'ailleurs par le Vendredi 1er avril 2011, nous n'avions plus de cours l'après-midi du vendredi et c'est avec morosité qu'avec un ami nous envisagions les jours à venir, difficiles à occuper lorsqu'on est isolés à l'école.
Vers midi, alors que nous descendions manger, nous nous sommes imaginés louer un avion pour le week end. De fil en aiguille, il m'a proposé de le déposer à Saint Cyr l'école, à l'Ouest de Paris pour éventuellement continuer ma route sur Tours. Pourquoi pas ?
Après mûre réflexion, je pensais l'emmener et décider sur place de continuer ou de revenir passer le week-end à voler dans le Nord.
Le problème fut de réserver un avion. Celui que nous voulions était libre... tout le week end sauf le vendredi où un instructeur devait réaliser un vol d'une heure ! Nous avons donc téléphoné vers 13h à l'aéroclub pour savoir s'il était possible de déplacer ce vol sur un autre appareil similaire. Répondeur !

Ce n'est qu'une heure plus tard que la réponse nous est parvenue : le vol n'est pas transposable sur un autre appareil. Nous avons à nouveau téléphoné, négocié à la fois avec l'instructeur et avec l'élève concerné afin d'avancer leur vol à 15h. Ce qui fut accepté pour notre plus grand bonheur. Il restait à préparer la navigation pour Paris, ce qui n'est pas vraiment chose facile, surtout pour moi qui n'y étais jamais allé en avion !
Nous sommes partis de l'école à 15h30 de sorte d'arriver à l'aéroclub vers 15h45. Nous y avons imprimé notre dossier de vol avec les NOTAM et la météo sur le trajet Merville-Saint Cyr l'école-Tours.
Seul point noir, entre Paris et Tours la météo n'était pas terrible : plafond nuageux bas et incertain. Ma décision était de faire demi-tour après Saint-Cyr si le temps ne s'améliorait pas.
Vol de Mai 2011 vers Tours
A 16h30, l'avion revient et nous commençons à le préparer au voyage. Nous vérifions notamment l'huile, l'essence, les différentes parties externes du fuselage et les pneus. Avion OK, dossier de vol complet, il nous reste suffisamment d'essence pour l'aller jusqu'à Tours. La météo sur le premier tronçon est OK : nous pouvons partir.
Malgré un peu de traffic de milieu de journée, nous décollons finalement à 17h. Je m'occupe de la navigation jusqu'à Beauvais et mon "copilote" s'occupera de l'arrivée entre Beauvais et Saint-Cyr. Temps magnifique sur ce parcours mais avec un peu de vent de face qui nous ralentit à 95kt ( 175km/h ). Nous survolons Amiens, puis Beauvais, apercevons un avion de ligne qui passe 500m plus haut en montée, puis nous nous dirigeons vers Mantes et enfin vers le circuit de Saint-Cyr.
Premier contact radio avec le terrain : beaucoup de monde en tour de piste mais si on se débrouille bien, on peut s'intégrer 3ème dans la séquence d'atterrissages après une patrouille de Piper Cub. Sous tension, nous atterrissons court, dégageons rapidement la piste et mon ami me guide sur ce qui ressemble à des taxiways vers le parking "visiteurs". Arrivé, je ralentis le moteur au maximum, il me donne les instructions pour le départ.
Je décide de tenter le trajet vers Tours, la météo s'améliorant. Rapides "au revoir", un "bonne chance" de sa part, il sort et s'éloigne vers la sortie piéton alors que je me replonge dans mes check-list départ. Je roule vers la piste, fais mes essais moteurs, suis autorisé au décollage et note l'heure de départ : 19h. Aïe, il me faut 1h de vol pour aller à Tours depuis ici et le terrain ferme à 20h : ça va être juste. Décollage, puis trajectoire vers la sortie de zone contrôlée par Paris. Premier problème : perte de contact radio avec les services d'information en vol. Bon, ce n'est pas grave et je continue ma route. Si je n'arrive pas à contacter Tours, je me dérouterai vers un autre terrain où la radio n'est pas obligatoire : il y en a plusieurs autour de Tours.
Autre problème : la météo. Le plafond nuageux descend et a l'air d'être stable à 2000ft, ce qui me semble honnête pour passer en sécurité. A un quart d'heure de vol de Tours, j'essaie de les contacter pour prévenir de mon arrivée. Surprise : ils répondent ! Je commence à me détendre, tout s'améliore : la météo qui laisse apercevoir un ciel sans nuage et un beau soleil après le front, la radio qui remarche normalement, l'horaire qui n'est plus une contrainte puisqu'ils m'attendent amicalement.
Enfin arrivé !
Arrivée en finale pour la piste 20 à 15Nm ( 27km ), descente et atterrissage. Je roule jusqu'au parking où m'attend ma mère, avertie une heure plus tôt et qui ne me croyait pas ( hé oui, on est le 1er avril quand même... ) ! Joie de l'arrivée, nuit tranquille et... re-préparation du vol retour parce que la météo a de nouveau prévue du mauvais temps pour le samedi après-midi !


Temps splendide le matin sur le retour . Décollage face au Nord, piste O2, stabilisé au Flight Level 090, soit 9000ft (3000m), de nouveau sans radio, du moins jusqu'à Evreux ( je soupçonne un problème de réception dans cette zone ). Je contacte Rouen où me répond une contrôleuse très enthousiaste, très agréable avec de l'humour ! Puis je continue sur Abbeville et après le passage au dessus de Béthune, je descends tranquillement en contact radio avec Merville où j'atterris après seulement 1h42 de vol et un record personnel de vitesse à 140kt, soit 260km/h sur ce trajet ! ( 40% gagné grâce à un vent arrière tout le long )
Baie de Somme
Conclusions :
  • vol sympa
  • Saint Cyr l'école est un terrain très intéressant pour s'entrainer dans un traffic dense
  • la météo n'était pas si mauvaise que prévue ( prévisions de midi pour passer sur zone à 19h30 pas forcément réalistes )
  • certains contrôleurs ont de l'humour
  • faire une grande navigation ça fatigue !
Evidemment je n'en suis pas resté là : j'ai recommencé 3 fois dont 2 dans le mois qui a suivi...

18 juillet 2011

En Patrouille

Pour fêter les 14 certificats de l'A.T.P.L. ( Air Transport Pilot Licence ) donc la fin de notre formation théorique, nous avons tenté de réunir toute la promotion ( ATP27/PL100 ) en vol... Bon, ce n'est pas chose facile : beaucoup sont occupés... Finalement, nous avons décidé de voler à 3 avions, avec à leur bord 8 élèves de la promotion ( sur 14 ). Nous avons réservé les avions, organisé le vol, avec comme objectif de survoler la Coupole de Saint Omer puis un Bunker un peu plus au nord avant de faire route sur Calais et suivre la côte puis se séparer en 2 groupes : l'un rentrant directement à Merville, avec 2 avions, le troisième s'exerçant sur un aérodrome privé à Saint Inglevert.
Challenge réussi ! Nous avons donc décollé successivement de Merville avec le plus lent ( moi ) en C150, faisant office de leader en se positionnant devant à gauche. Mon rôle était de faire la radio et de gérer la navigation, les autres n'ayant qu'à se placer en échelon à ma droite ( exercice assez difficile ) et me suivre dans cette position. Le premier à ma droite pilotait un avion de conception amateur, le suivant pilotait un PA28 Thielert.



Nous avons ainsi survolé tous les points prévus jusqu'à Calais où nous avons rompu la formation afin d'être plus libres de notre vitesse et de notre navigation. Première réussite du vol en patrouille de la promo !
Après avoir dépassé Calais, le PA28 s'est approché pour faire quelques photos puis est reparti s'entraîner seul.
Le retour s'est alors déroulé avec seulement 2 avions en formation mais nous nous sommes vite séparés afin d'évoluer plus librement. Peut-être le fait que je sois le plus lent et que le second soit le plus rapide des 3 a contribué à notre éclatement ... Petite photo avant de partir ?
Nous avons retenté cette fabuleuse expérience de la patrouille un peu plus tard à seulement 2 avions afin d'aller visiter le terrain d'Albert, où parfois atterrissent les A300-600ST "Beluga" d'Airbus mais nous n'avons pas eu la chance de les apercevoir.
Par chance, le contrôleur nous a invité à visiter sa Tour de Contrôle qui, comme toutes les tours, donne un panorama à 360° sur l'aéroport et ses environs. Quelques bavardages plus tard, nous sommes repartis en vol, bien décidés à revenir lorsque nous serons sûr de voir un Beluga et, qui sait, peut-être d'en visiter un...

L'Ile d'Yeu

Quand on est Pilote privé, évidemment, ce n'est pas que pour visiter les alentours.
En hiver...
Pour cela, j'ai très souvent emmené des amis ou des proches faire une ballade pour voir les châteaux de la Loire et les différents sites historiques de la région Centre, pour observer ma maison ou la leur, toute la beauté des paysages champêtres que ce soit en plein été ou bien en hiver lorsque la neige recouvre tout.




C'est alors qu'avec un ami également breveté Pilote privé comme moi, nous avons décidé de nous lancer dans des navigations aériennes un peu plus intéressantes. Notre première destination fut l'Ile d'Yeu, située à environ 1h30 de vol de Tours où nous étions tous deux basés.
Voici en quoi consistait la journée :
  • la veille, nous avions déplacé l'avion de l'aéroport de Tours jusqu'à Sorigny par crainte que ce premier soit fermé à l'aube.
  • Le jour J, lever à 8h et départ à 9h... avec une heure de retard sur l'horaire initial !
  • décollage vers 9h30 en route pour Cholet, première escale où nous devions refaire le plein ( nous avions décollé "léger", la piste de Sorigny étant courte )
  • Arrivée à l'Ile d'Yeu vers 12h sous un soleil rayonnant et chaud. Nous avons passé l'après-midi à marcher à travers l'île, découvert les ruines d'un château médiéval, ainsi qu'une crique très sympathique où nous nous sommes baignés... les pieds uniquement ! Hé oui, l'Atlantique, c'est froid !
  • Une petite glace et c'est reparti pour une heure de marche jusqu'à l'aérodrome de l'île où à 18h, nous nous sommes envolés pour être de retour à Sorigny à 19h30 afin d'y déposer nos 2 passagers ( dont ma mère ) et nous envoler à nouveau pour Tours pour y atterrir avant la fermeture à 20h.
Résultat : 1h30 de vol par pilote, des photos de l'île sous tous les angles. Sur le chemin du retour, nous avons évidemment fait le grand tour de l'île afin de repérer où nous avions randonné. Pour nous éviter d'avoir à emporter des canots de sauvetage, nous avons volé à 5000ft ( 1600m ), altitude où ces derniers ne sont pas obligatoires pour franchir le bras de mer. En revanche, nous avions à bord nos gilets de sauvetage, pour lesquels nous avons pris soin d'expliquer le fonctionnement à nos 2 passagers et à nous mêmes ( séances d'essayages amusantes !... )
Autour de l'Ile d'Yeu

La nuit...

Evidemment, voler le jour, c'est beau.
Mais voler la nuit, c'est grandiose !
C'est ce que j'ai testé le 18 septembre 2010 lors de l'évènement national "La nuit la plus courte". Basé à l'aéroclub de la Lys et de l'Artois, à Merville, nous faisions face cette année à un problème de taille : le gestionnaire de l'aéroport refusait d'ouvrir le terrain cette nuit-là à cause de la présence de gens du voyage à côté du terrain. La solution adoptée fut d'organiser des tours de garde sur l'aéroport. Deux personnes dans une voiture garée sur un taxiway proche des gens du voyage, équipées d'une radio aéro afin de garantir qu'il n'y ait pas d'intrusion sur le terrain. Après un barbecue très convivial, mis en place entre 20h et la tombée de la nuit, je me suis donc porté volontaire avec un ami pour le premier tour de garde. Nous nous sommes équipés d'un gyrophare et de la radio pour nous rendre avec ma twingo bleue vers le point d'entrée des véhicules situé proche de la tour de contrôle. Enfin stationnés, nous patientâmes 2 longues heures pendant lesquelles les premiers adhérents exécutèrent des exercices de posé de nuit.
Puis la relève arrivant, nous repartîmes à l'aéroclub où un instructeur me brieffa et me prépara à mon tout premier vol de nuit.
Présentation de l'avion, un PA28 Thielert ( diésel ), visite pré-vol, et check-list.
Décollage, et découverte d'un paysage très différent de celui que je connaissais de jour. On se repère surtout grâce aux lumières des villes, et non plus grâce aux éléments remarquables ( reliefs, monuments, forêts ). La pleine lune d'une nuit suivante permettait néanmoins de distinguer plus ou moins certains détails au sol, sans enlever cette sensation de rêve éveillé.

Pour finir, voici un film réalisé afin de contempler la vue aérienne de nuit lors d'exercices d'atterrissage. Les lumières vertes et blanches alignées représentent la piste. Sur la droite, on aperçoit les lumières bleues du parking de l'Ecole de Pilotage Amaury de la Grange. A gauche, on aperçoit distinctement les nombreuses lumières d'une usine située proche de la ville.

Ballade dans les Alpes

Ma première véritable aventure fut un vol dans les Alpes. J'étais en vacances à Courchevel en famille et l'idée d'aller voler s'est imposée d'elle-même. Nous nous sommes donc rendus à l'aéroclub, à skis, où je me suis renseigné.
Pour moi, pas question de passer la qualification vol montagne, valable seulement 6 mois, alors que je ne viens qu'une fois par an, pas toujours dans la même station. Pas rentable alors, trouvons autre chose : un vol avec instructeur qui fut d'ailleurs un excellent guide décrivant toutes les montagnes avoisinantes, agrémentant de quelques anecdotes sur la beauté préservée de certains sites presque inaccessibles ...
Premier vol en haute montagne donc, accompagné de ma mère et du frère de ma belle-soeur ( qui n'avait jamais pris d'avion léger ). Nous sommes partis de Courchevel pour aller survoler la vallée de Chamonix et approcher le Mont Blanc !

Après ce petit vol, j'eus la chance de descendre le lendemain à Grenoble en avion et de revenir sur un Cessna 172 très récent et très agréable à piloter, même si la montée fut terriblement longue : c'est haut 3000m ! Mon frère filma l'évènement de façon... très artistique !

Présentation

Bonjour à tous, et bienvenue !

Je me présente brièvement : je m'appelle Silvère Gasq, 21ans à la création de cette page, et ce site vous présentera en détails ma passion : voler !

Vous pourrez trouver ici des explications sur les brevets que j'ai passés, des récits et photos de voyages ou d'aventures, et toutes sortes d'anecdotes sur l'aviation.

Profitez bien, et n'hésitez pas à laisser quelques commentaires ou questions si vous en avez...